jeudi 24 mars 2011

Référentiel UNIGE / Euroréférentiel : un plagiaire sachant plagier sans plagiat est un bon plagiaire

Soumis à un "devoir de réserve" un chercheur de notre université, spécialiste du plagiat, n'a pas pu répondre aux questions suivantes :
Existe-t-il un mot pour le symétrique inverse du plagiat, lorsqu'un texte se réclame d'un autre texte et que ce n'est pas le cas ? S'agit-il d'une forme de tromperie courante ? Cette tromperie est-elle sanctionnable ?

Ces questions se posent à propos du référentiel des activités bibliothéconomiques qui, suite à une intervention auprès du rectorat signalant de coupables copier/coller, mentionne désormais sur la page de titre "a été élaboré à partir de : Euroréférentiel I & D / European Council of Information Associations, ECIA. – Paris : ADBS, 2004".

Il se trouve que ce n'est pas du tout le cas, ni sur le fond, ni sur la forme, le référentiel UNIGE ne faisant qu'emprunter sans les citer une dizaine de phrases de cet Euroréférentiel.

Cette pirouette malhonnête est inacceptable, et ce d'autant plus que le référentiel UNIGE met en avant à plusieurs reprises la promotion d'une éthique dans l'utilisation de l'information et des sources, par exemple :
"Assurer un soutien aux titulaires des activités de référence pour sensibiliser les usagers aux concepts de plagiat, de droit de l’information et de validation des sources (matériau pédagogique)." (fiche 19, mission 2)

Quelle peut être la légitimité d'un document qui ne respecte pas lui-même ce qu'il met en avant ?
Peut-on accepter qu'un tel document serve de base à la réécriture des 200 cahiers des charges du personnel des bibliothèques de l'Unige ?

3 commentaires:

  1. Non, on ne devrait pas accepter de tels agissements au sein de l'Alma Mater ! Des sanctions auraient dû être prises depuis longtemps déjà.

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  2. Un plagiatiel Unige, quelle publicité pour l'institution...

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  3. Une nouvelle référence à mentionner pour alimenter le plagiat… et contrairement à l’Euroréférentiel qui a servi à valider la qualité du Référentiel des activités bibliothéconomiques (n’oublions pas les changements de nom de ce document soporifique), mais dont le contenu a été dévoyé pour correspondre à un fatras abscons de fiches, dont la principale qualité est la répétition des activités à l’infini ou presque. Voici une référence tout aussi intéressante : Management des compétences : construire votre référentiel / Alain Labruffe. – Afnor éditions, 2010. En effet, on y trouve des phrases des différents domaines telles que (aussi nommées items, mais il faut être initié !) :

    . Connaît les locaux, sait les identifier et les signaler à un tiers.
    . Renseigne et dirige, avec des formules d’usage répertoriées, vers les services demandés et/ou compétents.
    . Réfléchit et élabore de nouvelles règles d’accueil et les consigne dans un livret d’accueil.
    . Élabore des plans de formation adaptés à ses collaborateurs.
    . Audite les processus de travail en équipe à l’aide d’indicateurs pertinents
    . Élabore de nouvelles méthodes innovantes et teste leur efficacité sur des groupes expérimentaux.
    . etc.

    Comme cet ouvrage mélange fonctions et compétences, il n’est pas impensable d’imaginer que le plagiaire et ses sbires ont, à nouveau, sévit !

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