mercredi 23 mars 2011

Et après?

N.B.: Ce message nous est parvenu dimanche 20 mars, soit après l'Assemblée de l'Université et la séance du Grand Conseil.


C'est la joie dans les chaumières… Savourer les petites victoires qui mènent au but dans l'allégresse, quoi de plus normal, après tout…

Bien. Cependant, une question me vient, sans faire de bruit, se fait insistante : et après ?

Est-ce que les choses peuvent être "comme avant" ? Oui, c'est vrai, les multiples essais de réorganisation, de la désormais fameuse étude van Dijk en passant par les DirBib et autres Cosec n'ont pas été de grands succès et n'ont pas vraiment laissé de traces. Chacun a poursuivi son quotidien, cherché à améliorer les choses à son échelle et à sa façon et tout n'allait pas plus mal avant qu'après, finalement.
Comme il serait agréable que nous puissions retrouver notre petit nid, plus ou moins douillet quand on a pu le façonner peu à peu, au fil des ans, pendant de longues, longues années parfois.

Mais nous sommes allés déjà très loin et les avancées de ce projet ne sont plus toutes réversibles. Nous appartenons désormais tous à une seule et même division, nous avons fait parler de nous ; y a-t-il encore des membres du corps enseignant qui n'auraient pas un avis sur les bibliothèques et leur personnel ? Bien malgré nous, les intérêts de notre cause ont été utilisés à des fins qui n'ont rien à voir avec notre métier ; certains s'en sont servis pour régler de vieilles querelles, d'autres pour se hisser là où ils le voulaient, d'aucuns pour glaner quelques sous.

Tôt ou tard, nous devrons bien nous prendre en main et faire face à nos responsabilités (oh, pardon,  un mot grossier). Comment trouver des objectifs communs et les mener à bien ? Comment travailler ensemble alors que sont mis à l'écart celles et ceux qui n'adhèrent pas à la lutte syndicale ?

Quand la peur cessera-t-elle de guider nos actions ? Comment pourrait-on nous réconforter suffisamment pour que nous cédions quelques pouces à la nouveauté, à l'inconnu ?

Quelle crédibilité aurons-nous ? Serons-nous perçus telle une armée de professionnels de l'information et de la documentation motivés et déterminés, courageux et unis qui se sont révoltés contre une hiérarchie supposée opprimante et absolutiste ? Ou tel un agglomérat de fonctionnaires qu'il ne faut surtout pas bousculer, apeurés par la nouveauté, incapables de se soumettre à une quelconque hiérarchie ?

C'est la joie dans les chaumières…  que le vin coule à flot mais gare à la gueule de bois…

13 commentaires:

  1. De mon point de vue il n'y a plus aucune raison d'avoir peur. L'action que nous menons est légitime et a été légitimée tant à l'intérieur de l'Université (AU) qu'à l'extérieur (députés). Cette action est épaulée par le SSP mais reste une action des bibliothécaires de l'unige, personne n'est mis à l'écart !
    Quant aux responsabilités je suis persuadé que les (dits) responsables de site seraient heureux de les endosser et suis convaincu que les équipes les suivraient avec enthousiasme. L'un des scandales de cette restructuration est d'avoir vidé de toute responsabilité les postes de ... responsable de site.

    RépondreSupprimer
  2. Rien n'est terminé !
    Au contraire, il va falloir retrousser les manches et s'atteler à une nouvelle réorganisation, mais après une analyse des besoins des usagers, et une réflexion sur le devenir des bibliothèques de l'UniGe. Et je me permets de remettre l'introduction de l'argumentaire fourni à l'Assemblée de l'université et du dossier transmis au Grand Conseil :

    "Avant tout, il est primordial de rappeler que le personnel des bibliothèques était favorable à une reconsidération de la structure et de la répartition des activités au sein des bibliothèques, afin de pouvoir continuer à rendre au mieux les services liés à l’accès à l’information et au soutien des activités d’enseignement et de recherche de la communauté universitaire en matière de documentation, et cela dans un contexte d’évolution technologique qui caractérise notre époque et notre métier. Actuellement, le personnel ne cautionne plus la dilapidation des deniers publics par un projet de petite envergure, mais très gourmand en frais de consulting. Par ailleurs, nous constatons déjà des effets très négatifs qui engendrent une diminution de la qualité des services offerts."
    Pas de gueule de bois à l'horizon donc... mais du travail de fond, et une recherche constante d'amélioration des services.

    RépondreSupprimer
  3. "Quelle crédibilité" ? Bonne question, mais est-ce vraiment celle des bibliothécaires qui est en cause ?
    On a voulu tirer prétexte d'une prétendue résistance collective au changement pour imposer sans concertation un projet mal ficelé. Il apparaît clairement que les professionnels concernés sont favorables à une restructuration intelligente. Où est le manque de crédibilité ?...

    RépondreSupprimer
  4. Il n'est pas question de retrouver notre "petit nid". Nous n'avons jamais douté du bien-fondé d'une restructuration, d'ailleurs les objectifs présentés par le Rectorat à l'AU sont ceux que nous souhaitons tous atteindre. Le problème, c'est que ce projet est mené de telle manière que nous ne les atteindrons jamais!
    Pour prendre un exemple, le rectorat définit comme objectif la "mise en place d'un système de classification commun (macro-classification) aux différentes bibliothèques". En lisant cette phrase, beaucoup penseront qu'il s'agira d'un système de classification physique. Or, nous savons tous que leur macro-classification n'est en vérité qu'un bricolage grossier reprenant plus ou moins les structures de l'Unige.
    Nos responsables de site, si on les laisse travailler librement, sont capables de hisser nos bibliothèques à la hauteur de ces objectifs.

    RépondreSupprimer
  5. Nous nous battons avant tout pour nos usagers.

    RépondreSupprimer
  6. Le rectorat verra-t-il où se trouve le problème, maintenant qu'il sait où il n'est pas ?

    RépondreSupprimer
  7. Qui représente ce « nous » ? Je ne me reconnais pas dans ce portrait : j’ai attendu un projet ambitieux pour les bibliothèques de l’Unige, je n’ai vu que cafouillages, discours creux, manque d’écoute et de respect pour le personnel.

    Non les choses ne peuvent plus être comme « avant » : ma hiérarchie ne m’inspire plus ni confiance ni estime, l’harmonie des équipes est ébranlée, le plaisir de travailler n’est plus au rendez-vous…

    RépondreSupprimer
  8. Merci pour cette réflexion qui a le mérite d'amener une nouvelle notion sur le tapis, celle de "Realpolitik". Elle aurait certainement droit à un billet à part entière et peu seraient effectivement épargnés, des ex-directeurs de bibliothèques à une vice-rectrice en quête de chant du cygne en passant par les Facultés. Mais soyons honnêtes : les véritables scandales de cette restructuration ne seront pas publiés sur ce blog !

    Quant à l'engagement syndical, je dois dire que je ne m'y reconnais pas non plus, mais je remercie le syndicat de son action grâce à laquelle je vais éviter de signer un cahier des charges dénigrant et irrespectueux des règles élémentaires en vigueur à l'Unige. Avez-vous vu les RH se mobiliser???

    Quant à la conclusion, il me suffit de regarder autour de moi pour voir des bibliothécaires "déterminés, courageux et unis" et qui assurent chaque jour leurs responsabilités en servant leurs usagers. Certains s'en rendent même malades, au sens propre comme au sens figuré.

    Dans un tel contexte, nous avons le droit d'être démotivés. J'étais là lors de la 1ère rencontre de décembre avec la vice-rectorat et j'entends encore résonner ce retentissant appel : "Faites-nous rêver, Madame la vice-rectrice"...

    RépondreSupprimer
  9. Le message intitulé "Et après ?" est une provocation pure ! Ne tombons pas dans le panneau et ne faisons pas le jeu d'argumenter sur ce qui n'est qu'un cocktail avançant maladroitement masqué de la "pensée" de notre hiérarchie. Et n'acceptons pas de nous faire insulter ("Comme il serait agréable que nous puissions retrouver notre petit nid, plus ou moins douillet quand on a pu le façonner peu à peu, au fil des ans, pendant de longues, longues années parfois."), insulter nos représentants et nos collègues engagés POUR NOUS ("Comment travailler ensemble alors que sont mis à l'écart celles et ceux qui n'adhèrent pas à la lutte syndicale ?") et nous menacer ("C'est la joie dans les chaumières… que le vin coule à flot mais gare à la gueule de bois…"). Ce texte n'est que de la zizanie semée et une Xème tentative de division et d'intimidation.

    RépondreSupprimer
  10. Quizz du jour : mais qui donc a écrit ce message ???....

    RépondreSupprimer
  11. Le "petit nid" passe très mal, en effet, comme le reste du message. Qui peut penser que c'est l'objectif visé ?! Tout à fait d'accord avec le commentaire de 9:22.

    RépondreSupprimer
  12. On peut en effet se poser la question de qui a écrit le message. Mais là n'est pas la question finalement. Ce blog est là pour recueillir les pensées de chacun et nous savons pertinemment que 150 personnes ne peuvent avoir exactement la même opinion. En le publiant, nous faisons preuve de plus d'ouverture que notre direction, pour qui toute nuance apportée est synonyme de blocage.
    Pour notre part, nous sommes ravis que ce message suscite autant de réactions, prouvant, si il en était encore besoin, que notre blog est lu!

    RépondreSupprimer
  13. Ne jouons pas le même jeu que notre direction et laissons à chacun le droit à la parole. Un peu de respect, svp !

    RépondreSupprimer