Bien que favorable à une réorganisation des bibliothèques de l'Université de Genève, l’Assemblée du personnel des bibliothèques de l’Université de Genève, réunie le 31 mars 2011, relève depuis mai 2010 :
- L’absence d’un projet de restructuration des bibliothèques formalisé, décrivant les objectifs précis et traduisant les concepts en actions ;
- Le manque de transparence sur la restructuration, ses coûts, ses moyens et son planning;
- L'absence de processus participatif incluant tout le personnel ;
- L'influence et la mainmise exercées par un consultant, externe au métier, sur le pilotage de la réorganisation ;
- L’incapacité de la Direction de la Division de l’information scientifique et des responsables de site à assumer leurs responsabilités tant dans la conduite de cette réorganisation, que dans la résolution des problèmes engendrés ;
- Les carences dans le management et la gestion des équipes, tels que menés par les responsables de sites ;
- Le fait que le Rectorat ignore la recommandation formulée par l’Assemblée de l’Université, les motions des Conseils participatifs des facultés de Droit et de SES, ainsi que le vote du Grand Conseil.
En conséquence, l'Assemblée exige:
- L'abandon de la réorganisation structurelle des bibliothèques sous sa forme actuelle ;
- Des négociations collectives avec les délégués du personnel et le syndicat SSP/VPOD concernant tous les aspects du projet. Le personnel a mandaté les délégués et le syndicat à cet effet ;
- Le départ immédiat du consultant. Avant la fin de son mandat, il devra rendre compte, par écrit, de ses activités.
Enfin, au vu des maladresses commises par la Directrice de la Division de l’information scientifique, l'Assemblée générale demande, par 22 oui, 4 non et 9 abstentions, que le Rectorat accepte la démission de la Directrice.
Le Rectorat a jusqu’au 17 avril 2011, minuit, pour prendre les mesures exigées dans cette résolution adoptée à l’unanimité ce jour.
Le Rectorat a jusqu’au 17 avril 2011, minuit, pour prendre les mesures exigées dans cette résolution adoptée à l’unanimité ce jour.
Nous appelons l’ensemble du personnel à poursuivre sa mobilisation par tous les moyens disponibles et à décider des actions qui s’imposeront lors de la prochaine Assemblée générale.
CherEs déléguéEs, permettez-moi d'exprimer une interrogation. Que signifie la phrase "L'Assemblée générale demande... que le Rectorat accepte la démission de la Directrice ? D'abord j'ai cru, cruelle fausse joie, que la Directrice avait démissionné et que nous demandions que le rectorat accepte sa démission... Et pourquoi parler de "maladresses" alors qu'il s'agit de la plus parfaite incompétence ? Et pourquoi n'avoir pas intégré cette exigence avec les trois autres ?
RépondreSupprimerTout cela n'est pas bien grave, nous atteindrons notre but.
Je pense qu'il n'est pas du ressort des ChèrEs déléguéEs de demander la démission d'une personne nommée (quoi que le changement de fonction devrait valoir une prochaine nomination ou pas !), mais d'encourager le Rectorat à accepter une telle action, et peut-être l'encourager. Il est vrai que le but est clair : changement d'équipe à la tête de la DIS et, bien que la route ne soit pas un long fleuve tranquille pour obtenir cette démission, un barrage se profile qui retiendra bûches, broussailles et produits toxiques ; et l’horizon continuera à s’assombrir pour les incompétents qui détruisent tout sur leur passage.
RépondreSupprimerLa démission de la directrice est la PREMIERE des exigences. Tout part de là, car cette gouvernance désastreuse est bien une question de personnes.
RépondreSupprimerPar effet de dominos, ce départ devrait entraîner celui du consultant et des quelques personnes (si elles ont un minimum de clairvoyance, elles se reconnaîtront) qui ont mis leur incompétence au service de ce projet foireux.
Si votre santé pâtit de cette ambiance forcément délétère, le Service de santé du personnel de l'État peut vous aider. Téléphone 022 388 11 20.
RépondreSupprimerIl est important de se protéger. La protection de la santé du personnel ne doit sûrement pas faire l'objet d'une fiche ou un note de cadrage, autant s'adresser à des professionnels aguerris (médecin-conseil).
Une citation de Clémenceau qui résonne fortement dans le contexte actuel: "Les fonctionnaires sont comme les livres d'une bibliothèque: ce sont les plus haut placés qui servent le moins".
RépondreSupprimerIl est temps de reclassifier!