lundi 18 avril 2011

Pour en sortir...

L'assemblée générale du personnel des bibliothèques s'est tenue aujourd'hui. Le personnel présent reste ferme sur ses revendications et poursuivra son combat au travers de diverses actions.

Parallèlement à cela, une de nos collègues a formulé la proposition suivante et souhaite recueillir vos opinions.


Pour en sortir…

Que font 2 parties (clans, couples) lorsqu'elles n'arrivent pas à sortir d'un conflit et que tout dialogue est rompu ? Elles acceptent de se rencontrer et d'ouvrir le dialogue sous l'égide d'un médiateur (ONU, conseiller conjugal), de préférence dans un lieu neutre.

Albert Einstein a dit "Inventer, c'est penser à côté". Il faut donc parfois oser penser autrement, "en-dehors du cadre", pour sortir de l'impasse. 
C'est pourquoi, aujourd'hui, j'en appelle à l'organisation et la tenue d'Assises rassemblant l'ENSEMBLE des acteurs concernés par la restructuration des bibliothèques de l'Université de Genève.

Que toutes personnes
- soucieuses de dépasser les blocages actuels,
- prêtes à faire des concessions,
- disposées à mettre leurs compétences au service de tous,
- désireuses de participer de manière constructive,
- des étudiants aux enseignants, des AID à la Directrice des bibliothèques,
se mettent autour d'une table pour participer ENSEMBLE à la réflexion et la mise en place de la bibliothèque de l'Uni de Genève.

Ces Assises seraient organisées en tables rondes sur les enjeux et objectifs de la restructuration, mais également sur les thèmes proposés par les utilisateurs et le personnel des bibliothèques. Elles devraient aboutir à des feuilles de route construites collectivement et dans lesquelles l'ensemble des acteurs se reconnaîtraient.

Chaque table ronde serait menée par un médiateur extérieur à la restructuration mais spécialiste métier. Des personnes comme MM. A. Jacquesson et H. Villard ont les compétences nécessaires pour animer les discussions et s'assurer que les idées se traduisent en actions concrètes. Ils pourraient être secondés par les médiateurs mis en place par le Rectorat dans sa politique de gestion des conflits internes.

Ce processus ne peut fonctionner que s'il est construit de manière participative et non "top-down". Il est donc essentiel que son organisation soit assumée par des personnes extérieures et neutres. Je ne doute pas que le Rectorat puisse allouer les moyens nécessaires à une telle démarche, comme il l'a fait dans l'engagement du consultant qui a accompagné la restructuration.
Quant aux permanences d'accueil dans les bibliothèques afin de dégager le personnel et lui permettre de participer à ces Assises, comme la DIS l'a fait pour les formations "Accompagnement au changement", en planifiant à l'avance, elle peut confier ces permanences aux étudiants.

Comme je n'ai pas la prétention de croire que mon idée puisse rencontrer une quelconque adhésion, j'invite toute personne désirant voter sur le bien-fondé de cette idée à remplir le sondage Doodle et/ou à ajouter un commentaire à mon billet.

Seuls le dialogue et la volonté de dépasser les revendications des différentes parties permettront de sortir de ce "Printemps des bibliothèques". Et je veux croire que cela reste possible.

Joëlle Angeloz



24 commentaires:

  1. Le rectorat et la direction ont jusqu'à présent clairement refusé que le personnel des bibliothèques participe aux décisions. M. Vasali a formellement écarté l'éventualité de négociations.

    D'après la lettre du rectoral, le personnel est déjà associé à la restructuration : "Dʼautre part, afin dʼaméliorer la participation de tous les acteurs, des groupes
    de travail thématiques ont été mis en place. Ils permettent aux usagers, aux spécialistes ou aux membres du corps enseignant dʼêtre associés de près au fonctionnement des bibliothèques."

    Bien-sûr nous savons tous que le dialogue est à sens unique.

    RépondreSupprimer
  2. J'aurai pu y croire en décembre 2010...

    RépondreSupprimer
  3. Après 3 années, qui peut encore y croire ? Le dialogue, s'il était possible, ne suffit pas. Il faut aussi les compétences pour porter ce projet important. 3 années sans autre résultat que la désastreuse situation actuelle, c'est un peu juste pour prétendre pouvoir continuer. Sans compter les dégâts humains.
    Des experts extérieurs ne pourraient que constater les carences, mais est-ce à eux d'en tirer les conclusions qui s'imposent ? Va-t-on encore perdre beaucoup de temps avant de passer à autre chose de plus constructif et de plus motivant ?

    RépondreSupprimer
  4. Mais il n'est pas question de "sortir", comme tu le mentionnes en fin de message, de ce printemps, la floraison est abondante, prometteuse ; elle est abondante et prometteuse parce qu'il y a eu une année de travail, nous voulons aller jusqu'au fruit ! Le croquer !
    Un biblioculteur.

    RépondreSupprimer
  5. Demandons une résolution des Nations-unies, et des frappes de l'OTAN sur la DIS!

    RépondreSupprimer
  6. Pour ma part je ne vois que saint François d'Assise pour nous sauver. Entonnons le Cantique des Bibliothécaires bafoués. Et luttons contre le mal.

    RépondreSupprimer
  7. - des négociations collectives, nous en demandons depuis une année et le rectorat n'est jamais entré en matière.
    - des personnes prêtes à dialoguer, nous en avons, 10 délégués qui se battent depuis une année.
    - des experts externes, nous en avons proposé, le rectorat n'a pas donné de réponse là-dessus non plus.
    En résumé, tout a déjà été fait de notre part pour sortir du blocage, la balle est dans le camp de notre hiérarchie.

    RépondreSupprimer
  8. Lors de l'AU de janvier 2011, P. Vassali a déclaré que le Rectorat était l'employeur, donc le décideur et qu'il n'était pas possible d'avoir une négociation ou une médiation avec les employés. Depuis, le Rectorat a montré un déni total de tous les dysfonctionnements. Je doute que cela change à ce jour. Donc, comme le disait le responsable du site Uni Mail dans un e-mail "le combat continu"

    RépondreSupprimer
  9. Bravo Joëlle,
    Nous te remercions d’avoir le courage de tes opinions en signant ton billet. L’absence de commentaires positifs nous surprend et nous déçoit.
    Tes propositions sont peut-être utopistes. Il est vrai que jusqu’à maintenant celles venant de la « base » n’ont jamais été vraiment suivies des effets que nous aurions pu souhaiter.
    Tes propositions ont le mérite d’être constructives, et de proposer une issue, car nous sommes tous fatigués, démotivés, nous en avons marre, nous avons l’impression de tourner en rond. Cette attente et ce no man s land de projet a déjà bien trop duré.
    Rassembler l’ENSEMBLE des acteurs concernés – comme tu le dis - va devenir incontournable. Seul un changement radical dans le type de management choisi permettra de trouver une issue. Un des objectif de ce projet n’est il pas de créer l’identité de la bibliothèque de l’Unige ? Heureusement que tout le monde n’est pas désespéré et que tu as encore la motivation de proposer quelque chose de constructif. Seule une démarche participative nous permettra de donner une identité à cette bibliothèque et surtout de recréer une ambiance qui nous redonnera l’ENVIE et le PLAISIR de travailler ensemble et qui permettra l’émergence des idées.
    On ne comprend toujours pas comment on peut nous laisser dans cette attente de savoir ce que l on va bien vouloir faire de nous ?
    Joëlle encore BRAVO pour le courage dont tu fais preuve et qu’on attend encore de la part des responsables de site.

    RépondreSupprimer
  10. OUI, nous n'avons plus envie d'investir dans une collaboration infructueuse et à sens unique, nous sommes démotivés ; mais les raisons sont des semaines et des semaines d'attente (il a fallut 3 mois au rectorat pour répondre à un courrier des délégués de décembre 2010, la séance proposée avec les délégués a été repoussée... il y a 10 délégués qui doivent trouver une date et qui ont des obligations professionnelles et privées (VHD propose 10 jours avant une date !, et quand une nouvelle date est proposée, c'est silence radio) et le dédain dont fait preuve notre hiérarchie qui sait tout et n'entend ni les propositions de l'Assemblée de l'Uni, ni la réaction des députés, ni les propositions des délégués, et demande notre collaboration quand l'application d'idées lumineuses n'est pas possible dans les bibliothèques pour pouvoir, dans l'avenir, rejeter la faute de retard ou d'absence de réalisation sur ceux qui jour après jour essaient de solutionner des erreurs récurrentes de procédures. Il y a un certain raz le bol d'être pris en otage et d'être baladé au gré des courants et des changements de direction de la restructuration... Il n'y a rien d'étonnant, au contraire ! NON, ce n'est pas courageux, mais diplomatique d'offrir une porte de sortie aux fautifs...qui nous mis dans cette chienlit ! Pouvons-nous accepter cette proposition aujourd'hui ? Pensez à Kadhafi !

    RépondreSupprimer
  11. La seule porte de sortie : la porte.
    DEMISSION DE TOUTE L'EQUIPE DIRIGEANTE !

    RépondreSupprimer
  12. Je crois que nous sommes beaucoup à approuver la proposition de Joëlle (merci Joëlle), tout en soutenant l'action et le dévouement de nos délégués passés et actuels (merci pour votre courage).

    Au rectorat de tendre la main sans biaiser.

    RépondreSupprimer
  13. J'adore les gens qui parlent pour les autres !

    RépondreSupprimer
  14. C'est souvent les mêmes qui n'ont pas le courage de leur propre opinion...

    RépondreSupprimer
  15. Je n'ai aucune espèce d'espoir dans ce type de démarche. Nous n'en sommes largement plus là.
    Pour négocier, pour travailler dans le respect, il faut être au minimum deux...
    Certes, personne n'en peut plus et il est clair que nous avons TOUS envie de pratiquer le métier que nous aimons dans le respect de notre engagement public, respect dont notre hiérarchie manque de manière hallucinante à notre égard.
    Nous demandons depuis des lustres l'intervention d'un expert métier, l'ouverture de négociations collectives sur la restructuration et la reconnaissance de nos délégués.
    Nous n'avons jamais cessé d'être CONSTRUCTIFS, de faire des propositions et de continuer à travailler.
    Proposer des "Assises" (avec les mêmes dirigeants...) risque fort de donner des idées à notre hiérarchie qui pourrait bien accepter le principe et les mettre en place... en fin d'année et pour... des années !
    Et d'ici là, nous continuerons, comme depuis si longtemps, à crier dans le désert, à voir nos compétences et notre expertise ignorées, nos services se dégrader, nos équipes se diviser, nos bibliothèques se vider et la non-concertation régner.
    Je suis profondément triste dans mon quotidien professionnel, ce qui ne m'était jamais arrivé. Et j'ai crainte que notre hiérarchie accepte avec enthousiasme cette proposition...

    RépondreSupprimer
  16. Mais que faut il faire face à des murs ?...

    Nous sommes tous dans un tel état de tristesse... en ont ils conscience ?

    RépondreSupprimer
  17. Que faire face à un mur ? Voici une question pertinente.
    Je vois trois solutions:
    - s'assoir devant le mur (éventuellement tenter de discuter avec) et renoncer,
    - contourner le mur,
    - le démolir.

    Jusqu'à présent, la discussion n'a rien donné. Contourner signifierait faire semblant de collaborer. Que reste-t-il ?

    RépondreSupprimer
  18. Real Politik ! Une sorte de compromission...

    RépondreSupprimer
  19. Des portes de sortie il y en a déjà eu plusieurs... Parlons des deux dernières :
    . Offrir sa démission, c'est toujours mieux que d'être démis de ses fonctions.
    . Abandonner la réorganisation lorsque la pierre angulaire (le Seujet) s'effrite.
    N'est-ce pas là une occasion de faire preuve d'intelligence et d'arrêter le gâchis ?

    RépondreSupprimer
  20. J'ai envie d'y croire,mais comment? Jusqu'à présent nous n'avons eu droit qu'à des rendez-vous manqués, à des promesses non tenues...

    C'est pourquoi je pense qu'il y a des "pré-requis" indispensables à un tel exercice.

    A notre direction de montrer qu'elle en est digne et que des meubles peuvent encore être sauvés, sans quoi nous finirons devant une "commission de vérité et de réconciliation".

    RépondreSupprimer
  21. Je vais être extrêmement pessimiste, il le faut:

    1) Je m'étonne de l'étonnement de certaines et certains sur le déroulement de cette restructuration: si vous suivez l'actualité et connaissez d'autres processus dans d'autres entreprises et services, vous serez étonné-e-s des similitudes ! ->

    2) Il s'agit du mode de management et gestion du personnel qui fait fureur actuellement. Ce mode utilise le top-down jusqu'à plus soif. Il prépare ses projets dans le plus grand secret, ne pratique aucun dialogue ni aucune consultation sérieuse, fait faire une partie du travail par des consultants et experts en restructuration qui pratiquent presque partout les mêmes recettes

    3) Dans ce mode de processus, les dirigeants ne sont jamais dupes: ils savent qu'ils vont se mettre le personnel à dos et agissent en conséquence: rétention de l'information, changements annoncés en dernière minute, lorsqu'on ne peut plus rien y faire, pression et menace à l'égard du personnel, stratégie de communication par écran de fumée et beaux slogans et schémas creux pour faire semblant de communiquer ->

    4) La hiérarchie ne veut surtout pas laisser se déployer une démarche participative: elle sait pertinemment qu'une telle démarche aboutira à un projet radicalement différent que celui qu'elle veut imposer. La hiérarchie, dans le contexte actuel, est toujours sûre qu'elle a raison, parce que ses objectifs ne sont PAS les vôtres ! ->

    5) Ses critères n'ont aucunement pour but d'améliorer les prestations aux usagers, ou alors, selon des modèles qu'on lui a imposés. Ses objectifs sont de rationnaliser dans le but de faire des économies budgétaires, et de mettre en place une nouvelle gestion du personnel afin de retirer aux subalternes le maximum d'autonomie et de droit de regard, pour un meilleur contrôle du personnel par toute la hiérarchie.

    Une fois que l'on a compris cela, il apparaît évident que seul un rapport de force peut changer les choses; ...la proposition d'être imaginatif, avec la définition d'Einstein, est également une méthode possible: surprenez la hiérarchie par des actions de lutte imaginatives ! Si vous n'y parvenez pas, il faut vraiment mettre de votre côté les usagers, le corps enseignant, les syndicats et les instances politiques, et mettre les pieds au mur.

    Autre stratégie possible également: vous inspirer de "L'Éloge de la fuite", d'Henri Laborit: impossible d'écarter l'obstacle ? Eh bien, reculez, refusez le combat, et que chacun-e se protège de son mieux. Les instances dirigeantes n'auront face à elles que le miroir de l'absurdité de leur réforme.

    Un regard extérieur qui vous veut du bien.

    RépondreSupprimer
  22. Je pense que les 5 points de ce dernier commentaire mériteraient vraiment d'être mis en avant, et repris comme article ! Ils feraient comprendre bien des choses à certain(e)s qui prennent la posture de l'autruche.
    Merci d'avance.

    RépondreSupprimer
  23. C'est prévu. Les commentaires des regards extérieurs qui nous veulent du bien sont toujours bons à mettre en avant, surtout lorsqu'ils sont aussi pertinents.

    RépondreSupprimer
  24. J'adhère aussi à cette vue de consultation positive et constructive. Osons positiver l'expérience sans détruire quelques âmes! Merci Joëlle

    RépondreSupprimer