vendredi 18 février 2011

La créativité : une compétence-clé?


Ainsi que l’a souligné un bibliothécaire dans les commentaires, la créativité, bien que présente dans les notions expliquées dans le glossaire du référentiel, n’est pas une compétence demandée. Nous sommes désormais forcés d’obéir et de nous conformer à des consignes qui nous paraissent parfois farfelues, d’autres fois inutiles, souvent inadéquates. En effet, comment pouvons-nous nous motiver à exécuter certaines tâches, quand leur finalité même est tenue secrète ou, lorsqu’elle est dévoilée, contraire à notre vision ?

Une contribution intéressante quant aux déplacements des collections nous est parvenue par e-mail, nous la reproduisons ici. Elle illustre bien la méthode employée pour la mise en œuvre de ce projet et l’absence de réflexion en concertation avec les bibliothécaires de terrain. Cette règle des 1/3 est-elle issue directement de l’audit ? N’hésitez pas réagir et à échanger sur cette thématique, ce blog a été CREE pour cela !

Nous savons qu'une des tâches qui nous attend est le déplacement des collections, ceci pour libérer de la place pour des places de travail pour les lecteurs. L'idée avancée par nos autorités est un tiers un tiers un tiers : un tiers en libre accès, un tiers dans un compactus de proximité, et un tiers au Dépôt des bibliothèques au Seujet (dans lequel il reste relativement peu d'espace libre).
Un des avantages de la mise à disposition des collections dans le libre accès est la possibilité de tout un chacun de pouvoir accéder facilement au contenu des ouvrages ou revues en format papier. Pour l'électronique c'est une autre histoire, et nous sommes loin de pouvoir remplacer l'un par l'autre... Rien de tel dans ce cas que de pouvoir feuilleter les documents, comme chacun sait. La formule des trois tiers risque donc de fortement diminuer les chances d'accès au "bon" document, c'est à dire celui qui convient le mieux au lecteur (je pense surtout aux étudiants). Avez-vous déjà tâtonné dans un catalogue, sélectionné et attendu un ouvrage dans une bibliothèque où ils ne sont pas accessibles directement par le lecteur, pour vous rendre compte au bout d'une demi-heure d'attente que celui-ci ne correspondait pas à votre attente ? Quel recul pour notre service au public !
Pour ce qui est de l'espace qui manque et d'après l'expérience à Uni Mail : ce qui est curieux, c'est que passé la période d'examens - période pendant laquelle effectivement TOUTES les places de la bibliothèque sont occupées, l'espace à disposition des lecteurs (étudiants toujours) semblent suffisantes. Pourquoi dans ce cas déplacer nos collections de façon aussi massive si cette demande accrue de place est  limitée dans le temps ? Déplacer des collections papier au risque de ne plus pouvoir les mettre à disposition dans nos libre accès représente bien une perte pour nos usagers. Pour ce qui est de l'électronique, certaines disciplines sont bien moins servies que d'autres, nous le savons. J'ose espérer que nous ne devrons pas appliquer l'"équation" des trois tiers de façons linéaires dans toutes les bibliothèques / disciplines !
La possibilité d'utiliser ou d'optimiser d'autres espaces pour le travail a-t-elle été envisagée ? A Uni Mail les coursives sur tous les étages sont (sous)dotées de tables et de chaises, sans doute mal éclairées le soir et surtout pas chauffées en hiver. Mais ne pourrait-on pas les exploiter un peut plus efficacement ? Cette réflexion a-t-elle été menée par notre hiérarchie ?

1 commentaire:

  1. Faire du DBU un axe central de cette restructuration m'inquiète particulièrement vu la situation actuelle. Pour l'heure, il s'agit d'un service qui ne fonctionne plus très bien depuis le départ des deux titulaires. Elles ont certes été remplacées, mais à un pourcentage moindre. Le service de fourniture des documents est ralenti et certains documents que nous avons envoyé en dépôt ne sont carrément plus localisables. Ne faudrait-il pas songer à d'abord assainir la situation actuelle, avant de lancer le grand chantier?

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