jeudi 24 février 2011

Chez nos voisins

Pour rebondir sur la question du soi-disant manque de places de travail dans les bibliothèques, voici le résumé d'un article sur le sujet paru dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Voici le lien vers l'article original.


Les bibliothèques universitaires en Allemagne

Comment notre voisin gère les problèmes de manque de place, de bruit et d‘incivilités dans ses bibliothèques universitaires

Comme au bord de la piscine
Ils arrivent tôt le matin, posent leurs affaires, leurs livres, partent…. et reviennent parfois des heures après avoir réservé leur place comme la chaise-longue à la plage. Avant les examens, les livres de références disparaissent au grand dam de ceux qui n’étaient pas là en premier. Ce comportement n’étant heureusement pas la règle; l’étudiant a besoin de la bibliothèque, il y travaille mieux que chez lui.
Les bibliothèques - depuis longtemps devenues des prestataires de services modernes et adaptées aux besoins - doivent gérer les manques de place constants, les endroits bruyants et silencieux, les lieux de détente et d’étude.

Le disque bleu du parking
Les responsables des bibliothèques ont eu l’idée de distribuer des disques bleus…. absent pour un maximum d’une demi-heure. Passé ce laps de temps, un étudiant cherchant une place de travail peut en principe enlever les affaires « orphelines ». Le système du disque est en vérité plus souple, il permet aussi à l’étudiant en pause de découvrir que sa pause était bien plus longue que prévue…

Zone réservé
La zone réservée est effectivement réservée aux étudiants de la faculté en question. Les usagers externes doivent se trouver un autre endroit pour travailler. Les bibliothèques n’appliquent pas volontiers cette restriction, mais les manques constants de place les y obligent.

Feu vert – carte rouge
Feu vert : bruit ambiant agréable, feu rouge : trop de bruit. Et ça siffle tant que le bruit ne baisse pas. En effet, l’entente entre les étudiants qui travaillent en groupe et ceux qui étudient seuls n’est pas toujours si simple. Un surveillant peut aussi être chargé d’apporter une carte rouge « silence s.v.p. » à une table trop bruyante.
Il serait préférable que les étudiants règlent le problème du bruit entre eux.

Espace SPA
Les coins de détente avec de la lecture autre que scientifique, des canapés, lumière tamisée sont déjà mis à disposition. On étudie mieux en étant détendu. Il faut pourtant veiller à ce que la bibliothèque ne devienne pas synonyme d’habitation. L’huile de massage, le loyer et la chambre ne sont pas prévus.

Quant à nos voisins français, ils restructurent également leurs bibliothèques universitaires. Ce projet ressemble étonnamment à celui de l'Université de Genève: lien 1 et lien 2.

5 commentaires:

  1. Concernant l'extension des horaires dans les bibliothèques universitaires françaises et la pertinence de l'élargissement des horaires sur les campus éloignés, voir l'article publié sur le blog bibliobsession :
    http://www.bibliobsession.net/2011/02/03/cartes-de-france-des-bu-ouvertes-le-soir-et-le-week-end/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+bibliobsession%2FTKHz+%28Bibliobsession+2.0%29

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  2. Quand on sait dans quelle indigence se trouvent les bibliothèques universitaires françaises, est-ce une bonne idée de la part de l'Unige de s'inspirer de la réforme de Mme Pécresse ? Voir l'article du blog : http://bibliothequesenlutte.wordpress.com/2010/04/09/lettre-a-valerie-pecresse/

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  3. Il est très probable que le but final de la réforme en France est de supprimer les postes de bibliothécaires pour faire faire le travail soit par des ATER (sorte d'assistants sous payés) soit par des maîtres de conférences, puisqu'il est maintenant stipulé dans leur plan de charge qu'ils peuvent tenir toute sorte d'emploi administratif.
    Bref, il ne faut surtout pas que les bibliothèques genevoises s'inspirent de la réforme française catastrophique.

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  4. D'autres voisins, plus lointains, ont le mérite de poser une des questions devenue tabou depuis la naissance de la macro-classification, à savoir la gestion de l'interdisciplinarité.

    https://listserv.nd.edu/cgi-bin/wa?A2=ind1102&L=PAMNET&T=0&F=&S=&P=30870

    On nous renvoie sans cesse à un certain "bon sens" pour nous dépatouiller avec cette macro, sans reconnaître la réelle existence de l'interdisciplinarité ni la nécessité d'une gestion qui lui serait appropriée.

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  5. 1) budget supplémentaire
    2) 60 heures n'est pas égal à 82 heures
    3) dans une même ville certaines BU en France ne sont même pas encore en réseau...
    4) les BU françaises ne sont vraiment pas des références en matière de bibliothéconomie. Le plagiat est à éviter donc!

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